jeudi 29 octobre 2015

Jericoacoara - Brésil

Vendredi 30 octobre - samedi 14 novembre

Alors voilà premièrement, je me dois de vous expliquer pourquoi ce voyage était si spécial à mes yeux. Il y a quelques années, j'ai vu un reportage sur le petit village de Jericoacoara, au nord du Brésil. Ses rues faites de sable, l'océan s'arrêtant au pied de ses dunes, ses lagons, le fait que chaque soir tout le monde se réunisse sur la dune pour admirer le soleil se coucher sur l'océan... Tout cela m'a fait rêver depuis mon salon en France. Puis j'y ai repensé à Asunción et je me suis dit que je n'avais pas l'opportunité d'être sur ce continent tous les jours. J'ai donc regardé les billets d'avion qui n'étaient pas si cher, et en 3 jours j'ai embarqué Coline avec moi et on a pris tous nos billets pour 2 semaines au paradis !
Ah et j'ai également fait l'acquisition de mon premier sac à dos de voyage, que d'émotions !

Trajets :
1 jour de bus : Asunción - Sao Paulo (ville)
45mn de bus : Sao Paulo (ville) - Sao paulo (aéroport)
4h d'avion : Sao Paulo (aéroport) - Fortaleza
1 nuit : aéroport de Fortaleza
4h de bus : Fortaleza - Jijoca
1h de bus dans le sable : Jijoca - Jericoacoara
Et bien évidemment la même chose au retour, conclusion : 4 jours de trajet sur les 14 jours de voyage. Mais le séjour en valait vraiment la peine !

Logement :
  • 1ère nuit : dans un hamac pour 6 € sans petit-déjeuner (un peu cher).
  • toutes les autres nuits : Hostal America Do Sul pour environ 8 € dans un dortoir de 9 personnes avec un petit-déjeuner copieux chaque matin.




Nous avons rencontré des gens supers, et tout particulièrement Chris, Nico et Seba qui travaillaient à Jeri et vivaient à l'hôtel tout en profitant de la plage et des sport tels que le kite surf ou le wind surf.
Ces deux semaines étaient géniales, mais ce serait beaucoup trop long à vous raconter.
Nous sommes allées au lagon du paradis où il y avait des hamacs dans l'eau transparente, nous avons vu l'attraction touristique qui consiste en un rocher formant une arche, puis nous y sommes retournées à pied, nous permettant de nous balader sur une dune longeant l'océan, on a fait du buggy stop, on a passé une aprem dans une crique où il y avait des grosses vagues et une caverne cachée par la marée haute, on est passées au milieu des dunes de sable en buggy, nous avons bu des caipiriñhas, nous avons fait la fête lors des soirées reggae, vu le show de Chris avec du feu, admirer de la capoeira sur la plage et surtout nous avons vu le coucher de soleil presque chaque soir... Là-bas, c'est un rendez-vous, tout le monde se rejoint sur la dune pour observer ce moment magique et applaudir le soleil lorsqu'il s'est totalement couché.

Mais je préfère laisser les images parler d'elles-mêmes :
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/JericoacoaraBresil?authuser=0&feat=directlink


Les chutes d'Iguazu aux trois frontières (Argentine, Brésil, Paraguay)

Vendredi 16 octobre 2015

Foz Da Iguaçu - Brésil

Le vendredi à 00h15, nous sommes parties d'Asunción direction Foz Da Iguaçu à environ 6h30 de bus, la ville des chutes côté brésilien. Nous sommes arrivés vers 7h au terminal de bus de Foz, puis nous avons repris un bus pour un autre terminal et ensuite un dernier bus en direction des chutes et du parc naturel. Nous y sommes donc arrivées très tôt, vers 8h, alors que le parc n'ouvrait qu'à 9h. Bien évidemment, nous n'avons pas pensé à attendre devant les portes et nous avons donc dû faire la queue mais bon on le saura pour une prochaine fois ! Il y avait énormément de monde, mais alors vraiment, vraiment BEAUCOUP de monde !

Nos entrées achetées pour 52 reales brésiliens par personne (environ 12 euros), nous voilà dans le petit train nous emmenant à la partie du parc où on pouvait observer les chutes.
C'était très beau mais il y avait beaucoup trop de gens à notre goût et ce fut un calvaire pour circuler sur le chemin prévu pour admirer les chutes. Parfois, les perches à selfie nous empêchaient même de passer ! Où va le monde ?!
Le parc naturel est rempli d'oiseaux, d'insectes, de papillons de toutes les couleurs, de gros lézards et de mammifères. Dont les coatis, un animal qui vit en petits groupes et qui n'a pas vraiment peur de l'Homme, mais auxquels il faut faire très attention ! En effet, ils sont toujours à la recherche de nourriture et si vous avez le malheur de manger devant eux, alors ils essayeront de vous voler tout ce qui est comestible. Vous lirez plus loin que j'en ai fait les frais du côté argentin... Nous avons aussi vu un animal non identifié, nous avons donc décidé que c'était un écureuil-biche (vous verrez cette merveille de la nature sur l'album photo picasa).

Les chutes se font en une demi-journée, du coup nous avons décidé de prendre un bus pour Puerto Iguazu afin de passer la nuit du côté argentin et être sur place pour le lendemain.

Pour les photos, c'est par ici :
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/FozDaIguacu?authuser=0&feat=directlink






Samedi 17 octobre 2015

Puerto Iguazu - Argentine

Après 1h de bus et une micro sieste, nous sommes arrivés à Puerto Iguazu où nous avons mangé un plat appelé "nourriture du pauvre" et qui consistait en un énorme plateau de riz, pâtes, milanaises de poulet, laitue, chou...  Nous sommes ensuite parties à la recherche d'une auberge sympa pour y passer la nuit. Et là, ce fut le drame. Après s'être perdu dans cette petite ville, et avec le poids des sacs et de la fatigue, nous avons décidé de nous arrêter dans la première auberge que nous avons trouvé. Nous nous sommes donc retrouvées dans un dortoir de 4 personnes mais nous étions seules. Nous en avons vite compris la raison après avoir senti la tenace odeur d'humidité et vu que la douche ne nous offrait que de l'eau froide. Puis en sortant faire des courses pour se sustenter, nous avons remarquer une auberge génial à 200 mètres de la nôtre. Notre nuit étant payée, nous sommes restées dans l'autre pour la 1ère nuit qui nous a coûté moins de 10 €. Et puis, finalement, avec la fatigue du voyage et de notre journée de découvertes, l'humidité ne nous a pas empêché de dormir.
Le lendemain, nous sommes allé visiter le parc naturel des chutes côté argentin, qui est bien plus agréable, beau et grand. Il y a plus d'espace pour circuler donc on ressent beaucoup moins le sentiment de foule de touristes. On peut voir les chutes de loin, de près, de dessus et de dessous !

Vient maintenant ma lutte acharnée contre un coati. Nous avions décidé de pique-niquer tranquillement tout en faisant bien attention à ces animaux si fourbes. Et là, un coati arrive en courant. Panique. On remballe tout. Sauf le paquet de chips dans lequel j'avais la main. L'animal m'a donc pris pour cible, il s'est levé sur ses deux pattes arrière pour essayer de monter à ma jambe, heureusement je me suis éloigné à la vue de ses griffes ! Mais il me poursuivait tandis que j'hurlais le prénom de Coline en espérant un peu d'aide de sa part. Un espoir vain puisque mon "amie" n'était pas en mesure de reprendre son souffle à force de se moquer de moi et de ma détresse. J'ai donc lâcher mon précieux paquet de chips, objet de convoitise dont le coati s'est emparé avant d'aller le déchiqueter un peu plus loin.
Mais j'ai pu me rendre compte que je n'étais pas la seule victime de ces goinfres quand un jeune homme s'est fait voler la moitié de son énorme sandwich qu'il venait de prendre en photo, tout fier. Je pense que le coati a pu nourrir sa famille entière au vu des 30 cm de sandwich dont il a fait l'acquisition ! J'ai pourtant essayé de prévenir le mec mais ne parlant pas anglais, j'ai seulement pu lui montrer du doigt le coati au moment où il trouvait le graal.









Après cette journée riche en aventures, nous sommes rentrées à Puerto Iguazu, nous avons changé d'auberge pour dormir au Mango Chill dont l'ambiance était bien plus sympa. Le soir nous avons fait le petit marché d'où nous sommes rentrées avec un morceau de fromage argentin super bon mais très fort.
Et enfin, le dimanche nous avons repris un bus pour Cuidad del Este (Paraguay) puis Asunción. Le trajet fut long et pénible, les dossiers de nos sièges se relevaient au moindre trou sur le route. Autrement dit tous les 200 m sur les routes paraguayennes !

Pour les photos de cette journée :
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/PuertoIguazu?authuser=0&feat=directlink



Ce week-end nature était génial, et Coline est une super partenaire de voyage (et de vie à l'hôtel depuis quelques mois maintenant). Nous sommes toujours sur la même longueur d'ondes, cela nous permet de faire des voyages avec zéro conflit et ça c'est vraiment une chance !

jeudi 15 octobre 2015

Paraguay - Argentine

Mardi 13 Octobre 2015

Mon premier match de foot au Paraguay !

Et pas des moindres puisque le Paraguay affrontait l'Argentine chez lui, au stade "Defensores del Chaco" à Asunción pour les qualifications à la coupe du monde 2018 qui aura lieu en Russie, et l'arbitre était uruguayen.

Coline, Nico et moi avons donc rejoint le papa et le frère de Nico au stade. Nous étions derrière les cages, une des tribunes fréquentées par les vrais "aficionados" ! Le terrain m'a paru minuscule... Le stade a une capacité d'environ 48 000 spectateurs mais je pense que si 60 000 places se vendent, il n'y aura aucun soucis au niveau des normes de sécurité parce qu'il y avait énormément de gens debout aux entrées de la tribune et à la 2ème mi-temps, l'entrée du stade est libre.
Dernièrement, une tribune a été ajoutée au bord du terrain sans filet ni grillage pour empêcher les spectateurs d'aller sur le terrain. C'est une sorte de test pour voir si les gens arrivent à bien se tenir...

Les différences majeures au niveau du stade sont :

  • la petite taille du terrain (mais c'était peut-être un effet d'optique).
  • il y a un seul écran d'un seul côté qui annonce le score et le temps, du coup il n'y a pas de télé pour bien voir ou revoir les actions. Le seul point positif est que les pubs sont beaucoup moins présentes. Il y a seulement un énorme "Volkswagen" tout en haut sur un côté et des publicités qui défilent sur des écrans d'une longueur de stade.
  • s'il pleut, c'est foutu. En effet, il n'y a pas d'abri du tout !



Nico m'ayant offert un maillot officiel de l'équipe du Paraguay, j'étais équipée comme il se devait : maillot, drapeau, vernis et rouge à lèvres rouge, sans oublier le maquillage bleu blanc rouge acheté initialement pour soutenir la France lors de la dernière coupe du monde mais recyclé en drapeau paraguayen (il suffit de mettre ces couleurs à l'horizontal) !



Le match s'est terminé à 0 - 0 mais sincèrement le Paraguay a super bien joué, mieux que l'Argentine. Ils ont eu une meilleure possession de balle et environ le même nombre d'opportunité de tirs que l'Argentine qui nous a fait des tentatives misérables. Coline a trouvé que les joueurs étaient très fragiles, effectivement il y a eu beaucoup de chutes, et parfois sans aucune raison !
L'ambiance était vraiment super ! Les supporters derrière nous arrêtaient pas d'hurler mais c'était assez drôle. Et le frère de Nico, juste devant moi, était enragé ahahah ! En plus, le fait que les paraguayens parlent le guarani permet aux joueurs de communiquer entre eux sur le terrain sans que les autres joueurs parlant espagnol ne les comprennent et aux supporters d'insulter l'autre équipe ! Alors évidemment des insultes en espagnol telles que "hijo de puta" (je vous épargne la traduction) ont fusé mais ça ne change pas beaucoup d'un pays à l'autre, du foot reste du foot !

Ensuite, nous sommes allés chez des amis des parents de Nico, pas loin du stade, pour manger... un asado (quoi d'autre qu'un asado au Paraguay) et boire quelques bières ! Puis pour pour débattre du match et ensuite dévier sur la situation politique au Paraguay.

En somme, ce fut une super soirée !

vendredi 2 octobre 2015

Ma rencontre avec des réfugiés syriens

Il y a une semaine, nous nous étions rendu au grand mouvement de protestations de l'Université Nationale d'Asunción. Sur le campus, nous avions rencontré un ami, Samir, venu avec deux réfugiés syriens arrivés à Asunción il y a quelques semaines.
C'est ainsi qu'hier soir, Samir m'a dit qu'il était invité à manger dans la maison où ils vivent et m'a proposé de l'accompagner.

Tout d'abord, un petit bout de leur histoire

Ces réfugiés viennent de Qamishli, à la frontière avec la Turquie et non loin de l'Iraq, village de 400 000 habitants (dans lequel il ne reste plus que 150 000 personnes) situé au Nord du pays, et actuellement attaqué par l'Etat Islamique. Les habitants de ce village sont des kurdes, des syriaques et des arméniens. Ainsi, différentes communautés et religions cohabitent dans cette maison à Asunción. Il y a 2 kurdes musulmans, 1 arménien catholique et 4 syriaques chrétiens orthodoxes.
Samir m'a expliqué qu'au sein de la maison, ils n'avaient pas tous la même vision du conflit qui touche leur pays ni le même sentiment par rapport au président Bashar al-Assad (par exemple, les Kurdes sont plus séparatistes).

Je vous traduit l'article paru dans ultima hora le 30 août 2015 et vous donne le lien pour ceux qui comprendrait l'espagnol (avec une photo de la famille et... de Samir) : http://www.ultimahora.com/refugiados-sirios-paraguay-odisea-90-dias-huyendo-del-infierno-n926143.html

Ils sont sortis de leur village en courant, littéralement. Traversant la frontière turque pour fuir les bombardements et l'horreur.
Ils sont arrivés en camion à Istanbul, et là-bas, ils ont attendu 2 mois et payé quelques milliers de dollars à un trafiquant de personnes pour embarquer dans un avion en direction de l'Espagne. Cependant, le destin les a fait atterrir à Asunción, au cœur d'un continent dont ils connaissaient à peine le nom.
Nafia Elías (75 ans), Bedros Ibrahim (91 ans), Nahed Ibrahim (22 ans), Devet Ibrahim (13 ans), Suleiman Hasan (22 ans) et Shant Bahi (29 ans), sont des syriens qui se trouvent sous la protection de l'Etat paraguayen en qualité de réfugiés.
Le chemin fut long de Qamishli à Istanbul, puis à San Pablo, Santa Cruz, Río de Janeiro, Sao Paulo, jusqu'à arriver à Asunción. Un itinéraire de 10 vols !
"Dans notre village, il y a tout le temps de attentats. Un peu avant de partir, il y en a eu un dans le centre ville, nous avons entendu une explosion très forte, c'était une personne en moto chargée d'explosifs. Des enfants et des femmes enceintes ont été tués dans cet attentat." relate Nahed, à travers Samir Paravicini, de la communauté sirio-libanaise au Paraguay et qui fait le traducteur.
Comment est la vie quotidienne en Syrie ? Nahed dit qu'il faut que les gens continuent à vivre, "ils ne peuvent pas arrêter, parce qu'ils doivent manger, travailler. Ceux qui meurent, meurent et les autres continuent".
En Syrie, ils n'ont pas d'électricité, les prix des aliments ont augmenté et les hôpitaux ont à peine des médicaments, il manque du gas-oil, et c'est sûr qu'en hiver plus de gens vont mourir.
L'Etat Islamique bloque les routes et laisse la population sans recours/vivres, mais en même temps, la structure du gouvernement ne fonctionne pas pour la guerre civile, de ce fait les gens doivent survivre.
Avant le désastre. Ils se rappellent encore le temps où la Syrie était un lieu magnifique et sûr. "La beauté de la Syrie était dans sa diversité, où les arabes vivaient avec les arméniens et les chrétiens, et les araméens chrétiens et les kurdes. Il y avait tous les types de religion qui cohabitaient sans problème." reconnaît Shant.
Suleiman incline la tête et après une courte pause, relate que l'Etat Islamique tue les hommes, séquestre les enfants et les oblige à utiliser des armes pour tuer les gens. Il séquestre aussi des femmes, les viole et après, les vendent pour 100 dollars comme esclaves.
"C'est sûr que s'il y avait du pétole, s'il y avait de l'argent, on aiderait la Syrie, mais comme il n'y a rien, il n'y a pas d'aide directe" regrette un des réfugiés.
L'avocat Federico Salgueiro, qui assiste les syriens, souligne le soutien de la communauté sirio-libanaise du Paraguay en affirmant : "Le soutien est gigantesque. Ils louent une maison pour eux, ils les assistent dans tout ce qu'ils ont besoin. La seule chose qui leur manque maintenant est de retrouver leurs familles".
Ils laissent derrière eux la destruction et l'épouvante d'une guerre que le monde voit à travers la télévision. "Quand nous sommes arrivés, nous étions très tristes, notre âme était fatiguée, et maintenant avec un si bon traitement, nous nous sentons très bien" disent-ils. Et Bedros, avec ses 91 ans et son regard ému, dit merci dans sa langue, et cela paraît un bon moment pour se rappeler que "la solidarité est la tendresse des peuples".


Ces réfugiés, qui sont avant tout des êtres humains, veulent aller en Europe. Ils pensent que le Paraguay ressemble à la campagne qu'ils ont fui. Ce que j'ai essayé de leur expliquer c'est qu'ici, ils seront beaucoup mieux accueillis et acceptés que sur ce continent qui les fait tant rêver : l'Europe. Samir m'a expliqué qu'au Paraguay, tout reste encore à faire, tu peux bien vivre en ouvrant un commerce ou en montant ton entreprise. Et surtout, les paraguayens se comportent comme ils l'ont fait avec moi, ils font en sorte que leur pays devienne le leur et qu'ils s'y sentent le mieux possible !


Maintenant, parlons de choses plus joyeuses : ma soirée de partages

Au menu, il y avait du poulet grillé, du Kafta (viande épicée, TRÈS épicée pour moi), une sorte de sauce blanche à l'ail (Tum) et une salade.
Alors évidemment, certaines nourritures ont mis le feu à mon palais et à mes papilles mais c'était vraiment très bon. Ce n'est pas bien vu de refuser ou de laisser de la nourriture, j'ai donc été contrainte de manger des aubergines et des courgettes. Mais bon après avoir entendu leur histoire, je ne vais pas me plaindre, n'est-ce pas !


Nous avons été servis comme des rois, Samir était assis en bout de table car c'est la place la plus importante. Je n'ai pas eu le droit de débarrasser le moindre couvert (je commence à avoir l'habitude ici) et on me remplissait mon verre dès que je le terminais.
Ensuite, nous avons mangé des glaces et discuté autour d'un narguilé !
Evidemment, nos hôtes commencent seulement à apprendre l'espagnol et moi je n'ai jamais parlé un seul mot d'arabe. La différence de langue peut vite amener à un sentiment de frustration à chaque tentative pour communiquer, chacun se regardant avec de l’incompréhension et de l'impuissance dans les yeux. Rien que pour demander au petit garçon s'il aimait le Paraguay ou les glaces, j'avais besoin d'un traducteur. Heureusement, j'en avais plusieurs à ma disposition ! Dont Samir, qui jonglait entre l'espagnol, l'arabe et le français. À la fin de la soirée, il n'arrivait plus à parler aucune langue sans difficulté, le pauvre ! Rien que de parler espagnol tout en pensant en français me coûte quand je suis fatiguée, alors je n'imagine même pas ce que ce doit être de traduire en arabe ce que je lui disait en français, tout en pensant en espagnol !

C'était vraiment fou de rencontrer des jeunes et des beaucoup moins jeunes qui ont fait un si long voyage pour fuir les bombes. Et surtout, que cela se passe en 2015 !
Il y a une fille de mon âge avec son frère de 13 ans, seuls à Asunción, séparés de leurs parents par un océan. C'est vaste un océan, surtout pour un petit garçon de 13 ans (et même pour une jeune fille de 22 ans).

J'ai appris hier soir que moins on a, plus on donne.

Une dernière chose qui m'a vraiment révolté c'est l'ingérence dont fait preuve les États-Unis ! Pensant, pour je ne sais quelle raison, que le continent américain tout entier lui doit des comptes et des informations, celui-ci vient vérifier dans les registres paraguayens quels sont les réfugiés qui entrent sur le territoire et se permet ainsi de les juger comme "dangereux" ou non !

Après cette expérience, je ne comprends pas comment certaines personnes peuvent encore faire l'amalgame entre immigrants et réfugiés, et comment des pays peuvent fermer complètement leurs frontières à des êtres humains (oui, oui, comme vous et moi) en danger de mort.
Ce n'est pas mon intention d'ouvrir un quelconque débat sur le sujet. J'ai seulement envie de vous faire partager mon expérience et un bout de leur histoire.




Merci beaucoup à Samir pour les nombreuses (et précieuses) informations.

jeudi 24 septembre 2015

Le printemps paraguayen est enfin arrivé

Et non je ne vais pas vous parler des saisons...

J'aimerais que ce qui est en train de se passer au Paraguay en ce moment-même soit connu de tous et de toutes ! Pour que les étudiants paraguayens et en particulier ceux de l'Université Nationale d'Asunción puissent recevoir le soutien du monde entier.

Tout d'abord, une marche étudiante (les participants étaient des étudiants du collège jusqu'à l'université) a eu lieu le vendredi 18 septembre 2015  à Asunción pour réclamer de nombreuses améliorations (nécessaires) dans le système éducatif du Paraguay.

Ensuite, les étudiants de l'UNA protestent contre la corruption qui touche leur université mais aussi tout le pays. À ce que j'ai compris, tout est parti de la Faculté de Sciences Vétérinaires. Des centaines de personnes occupent donc le campus de l'université avec des pancartes disant "dehors la corruption" ou "dehors Froilán Peralta (le recteur de l'université)". Vendredi 25 septembre était le 5ème jour consécutif de ce rassemblement ! En effet, les étudiants restent sur le campus pour protéger les preuves papiers des délits commis par le recteur et autres irrégularités présentes à l'UNA car la "fiscalía" (qui correspond au ministère public) ne vient récupérer ces preuves que le mardi 29 septembre ! Je vous traduit ici leur "communiqué à l'opinion publique" :

  1. Ils réclament que des investigations soient menées et des éclaircissements sur toutes les dénonciations de corruption et les irrégularités dans l’assignation de postes de professeurs à des personnes qui n'ont pas le profil pour exercer une si noble mission.
  2. Ils désavouent l'utilisation discrétionnaire des fonds universitaires prenant comme excuse l'autonomie universitaire, concept ayant été dénaturé par le recteur actuel de l'UNA, le Docteur Froilán Enrique Peralta Torres.
  3. Ils exigent la démission immédiate du recteur de l'université car il est l'icône d'un système universitaire décadent et obsolète.
  4. Ils demandent que toute les citoyens adhèrent à cette cause qu'est la véritable autonomie de l'université.
Le recteur s'est rendu coupable de népotisme (abus de quelqu'un qui use de son autorité pour procurer des avantages aux gens de sa famille, définition Larousse) en payant des membres de sa famille une fortune pour des postes qu'ils n'occupaient pas, invoquant ensuite le manque de fonds pour justifier le salaire de misère du corps enseignant de l'UNA.
À savoir que les rectorats de l'Université Nationale d'Asunción ont toujours été orientés politiquement vers le Parti Colorado, parti de la dictature, depuis la fin de celle-ci. De ce fait, aucun rassemblement de type culturel ou politique n'a jamais pu avoir lieu dans cette université. C'est-à-dire, par exemple, qu'un groupe avec beaucoup d'étudiants qui boivent un terere ensemble, moment typique et normalement convivial au Paraguay, peut se transformer pour certains en un rassemblement suspect (il ne faudrait pas qu'il leur viennent en tête des idées "révolutionnaires").


Ce mouvement a déjà reçu le soutien de plusieurs personnes se prenant en photo avec une pancarte #UNAnotecalles sur les réseau sociaux, allant même jusqu'à recevoir des photos d'étudiants européens ! Les autres universités d'Asunción et du pays font parvenir des lettres ouvertes à l'UNA pour lui démontrer leur soutien. Des compagnons de mon université, la UCA (Université Catholique d'Asunción) ont organisé une collecte d'eau et de "yerba" (pour le terere) afin que les étudiants supportent un peu mieux la chaleur. Et des entreprises se joignent également de cette manière à leur cause tandis que les pompiers de San Lorenzo, le quartier d'Asunción où se trouve le campus, ont arrosé les étudiants avec des lances à incendie les jours où il a fait plus de 40°C.

En cette nuit du jeudi 24 septembre au vendredi 25 septembre, plusieurs événements sont survenus à la UNA mais je n'ai pas encore assez d'informations pour vous les expliquer correctement. Il me semble qu'une femme a pénétré dans des bureaux de l'université pour faire disparaître des preuves du népotisme et de la corruption présents dans l'université. Ce sont malheureusement des preuves papiers, certaines ont donc commencé a être brûlées. La personne venue dans ce but s'est fait prendre en flagrant délit et, prise de panique, elle a commencé à... MANGER les feuilles de papier puis s'est cachée derrière une chaise ! Des photos de cet événement circulent sur les groupes whatsapp entre les étudiants ou sur les réseaux sociaux.

Le vendredi 25 septembre, Froilan, le recteur de l'UNA, a démissionné !
Cependant, la lutte continue et les élèves comptent bien rester debout. Ils ont lancé un appel général le vendredi à 19h. Je me suis rendu le soir du vendredi 25 septembre sur le campus de l'UNA car les soutiens reçus via les réseaux sociaux ne suffisaient plus (des départs depuis le campus de l'Université Catholique étaient organisés). Il y avaient énormément de monde, des réserves d'eau immenses mais pas encore suffisantes, des tentes plantés là pour la nuit, des tambours et des pétards résonnant dans la nuit, des dizaines de pancartes gigantesques accrochées ici et là, des intervenants qui se passaient le micro pour conter leurs expériences et leur pensée, des acclamations et des applaudissements, des chants, des drapeaux paraguayens démontrant l'amour de ces jeunes pour leur pays... Tout ça dans une ambiance chargée d'émotion et de rage de changer ce pays et son système éducatif et politique. Une professeure a témoigné, la gorge serrée, que les enseignants se joignaient également à cette cause, un autre intervenant s'est dit fier de son pays et de sa jeunesse, une étudiante a témoigné de son envie de vaincre la corruption avec force... Car c'est bien aux étudiants qu'il incombe de protester pour avoir une chance d'améliorer leurs conditions de vie en général, et aujourd'hui ils en ont pris conscience tous ensemble.

J'ai cherché plus d'explications sur ce tournant de l'histoire que j'ai "la chance" de vivre sur place mais seuls les médias paraguayens parlent du mouvement de l'UNA. Voilà pourquoi il m'a semblé important de vous expliquer au mieux ce qu'il se passe à quelques kilomètres du centre d'Asunción au moment où j'écris cet article.










UNA no te calles !



Voilà le visage de ces jeunes ayant le même âge que moi sans avoir les mêmes libertés, la marche étudiante de vendredi en images : https://www.youtube.com/watch?v=Fpmd5l_QmUI

mardi 8 septembre 2015

Aregua, "ville fraisière"

Dimanche 6 septembre 2015

La foire aux fraises, événement incontournable d'Aregua !


Temps approximatif en bus : 1h15.

Prix : 2 300 Gs (environ 0,40 €).


Départ pour notre journée fraises.
Nous nous sommes donc levé à 6h30 (ce fut très dur) pour prendre le bus jusqu'à Aregua. J'étais déjà allé dans cette ville situé près du Lac Ypacarai à mon arrivée au Paraguay. Cependant, aujourd'hui était le dernier jour de l'"Expo frutilla" (l'exposition de la fraise) et mon but était donc de me gaver de fraises jusqu'à n'en plus pouvoir. Ce que j'ai fait.

L'absence d'arrêt de bus au Paraguay me ravit chaque jour un peu plus.
Coline finissait sa nuit dans le bus tandis que j'essayais de reconnaître la ville d'Aregua. Chose, pourtant simple, que je n'ai pas été capable de faire. C'est donc après 1h30 de bus et un court moment de panique que nous sommes descendues au milieu de nul part. Seule une route de terre semblait mener au lac Ypacarai.

Un mal pour un bien.
En suivant cette route nous avons eu l'agréable surprise d'arriver à une plage un peu isolée du lac Ypacarai où les familles viennent manger des asados le dimanche.
On s'est baladé un peu, puis nous nous sommes arrêtées près d'un arbre qui semblait se jeter dans le lac pour faire nos bracelets en macramé (Coline m'a appris à les faire, pour passer commande il vous suffit de me contacter). À ce moment-là nous avons rencontré des jeunes d'une ville alentour, on leur a appris à faire des bracelets autour d'un Terere, une sorte d'échange de bons procédés en somme.



Si vous regardez bien, vous pourrez voir une espèce rare dans cet arbre : une Coline !


La faim et l'envie de fraises nous ramenèrent à la civilisation.
Après avoir rejoint la route, nous avons agité notre pouce pour rejoindre Aregua et sa fameuse foire aux fraises. Une empanada au poulet plus tard, nous voilà en train de goûter tous les types de douceurs aux fraises :

  • brochette aux fraises enrobée de chocolat
  • fraises à la chantilly
  • œuf en chocolat rempli de fraises ET de chantilly par dessus
  • beignet à la fraise
J'ai faillit faire une indigestion de fraises, je ne me serais jamais douté que ça pouvait exister !





À la recherche d'une plage tranquille pour digérer.
Malheureusement seules la digestion et la plage étaient là, manquait donc la tranquillité. Sur le chemin pour arriver à la plage d'Aregua où je m'étais arrêté avec Luis, nous sommes passées par une feria artisanale très sympa. Puis nous sommes arrivées à la plage... bondée. À savoir que les paraguayens installent des basses énormes dans leurs voitures dans le but de mettre de la musique à plein tube quand ils font des asados ou qu'ils restent entre amis. Enfin, moi j'appelle ça plus du bruit que de la musique. Le fait est que Coline a quand même réussi à s'endormir un moment et que nous avons décidé d'aller voir la fameuse église d'Aregua un autre jour. Nous avons donc acheté 2 kilos de fraises avant de repartir pour Asunción avant la nuit.

Le trajet du retour fut plus rude que le réveil à 6h30.
Le bus était bondé. Au début nous étions debout sur les marches avec les portes grandes ouvertes (on ne change pas un bus pourri), puis toujours debout à se tenir sur les barres en hauteur, mal aux bras, aux jambes, fatigue... Et enfin, un peu après avoir fait la moitié du chemin, nous nous sommes jetées sur les 2 places qui se sont libérées juste devant nous. Puis nous avons repris un bus jusqu'à l'hôtel, arrivée à 20h, complètement mortes de fatigue.


Coût de la journée : environ 50 000 Gs (8 €).

Lien vers l'album photo : https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/UnDimancheAAregua?authuser=0&feat=directlink


mercredi 19 août 2015

Université Catholique "Notre dame d'Asunción"

Parlons maintenant de la raison principale de ma venue : mon échange avec l'Université d'Asunción.

À savoir
L'Université Catholique Notre dame d'Asunción est la meilleure du Paraguay en ce qui concerne le droit et les sciences sociales, tandis que l'Université Nationale est la meilleure pour les études d'ingénieur etc. Ainsi, telles les universités Lyon 2 et Lyon 3, il y a une sorte de guerre pour savoir qui est le meilleur !


Mon inscription aux cours de droit à été un vrai parcours du combattant (pour ne pas dire un bordel sans nom) !

  • Début des cours : lundi 27 juillet.
  • Inscription sur l'autre campus : lundi 3 juillet.
  • Choix des matières : lundi 10 juillet !
  • Au final, j'ai loupé mon cours de 14h lundi et j'ai commencé par celui de 18h.

Personne ne s'est réellement pressé pour qu'on aille en cours le plus tôt possible.
Ainsi va la vie au Paraguay, pas de stress... Et j'adore ça !
Les professeurs arrivent au minimum 15 min après le début du cours, sur un créneau de 45 min ça réduit considérablement le temps d'apprentissage ! Quant aux élèves, ça dépend, ils arrivent tout le long du cours et en sortent quand ils veulent ! Ils appellent le professeur "Profe" (à lire profé) et je trouve ça trop drôle !

Fonctionnement de l'université
Les élèves peuvent choisir le moment de la journée où ils vont aller en cours :

  • le matin de 8h15 à 12h45,
  • l'après-midi de 14h à 18h,
  • ou encore le soir de 18h à 21h45.
Dans les cours du matin il y a très peu d'élèves car la plupart des étudiants travaillent ! L'Université leur coûte environ 140 € par mois suivant le nombre de matières qu'ils étudient. Les parents de beaucoup d'entre eux peuvent payer l'université mais pas tous ! Et ça doit être en quelque sorte obligatoire de travailler pour eux malgré tout, je trouve que c'est une bonne chose. Il doit y avoir beaucoup d'emploi à mi-temps disponibles, c'est vraiment intéressant !
Ensuite, j'ai pu choisir parmi les matières de toutes les années. Mario, le responsable qui s'occupe de nous depuis le début m'a dit que nous devions choisir au maximum 8 matières et au minimum... une seule !
J'ai donc choisi d'étudier la philosophie du droit, l'histoire diplomatique du Paraguay, le droit pénal spécial, le droit international public, la politique criminelle (mon cours préféré) et l'histoire du droit en auditrice libre (de ce fait, j'y vais quand je veux). J'ai dû supprimer l'introduction à la sociologie parce que je me suis rendu compte que durant la dernière heure de cours j'avais également une heure de droit pénal.
Ayant choisi des cours de différentes années, je rencontre des gens dont l'âge diffère à chaque fois et ça me permet de ne pas avoir les mêmes camarades de classe d'un jour sur l'autre.

Mon emploi du temps sur mesure !


Tout le monde est vraiment très gentil ici. Au début les élèves ne me prêtaient pas vraiment d'attention puis quand je leur ai dit que je venais de France, ils m'ont tous répondu la même chose "Ah Paris, j'aimerais tellement y aller !". Voilà comment je suis devenue l'attraction durant la première semaine de cours. En fait les élèves de droit n'ont pas l'habitude de voir des étudiants en échange, contrairement aux étudiants en sciences sociales. Disciplines que l'université a d'ailleurs très bien caché au sous-sol, les étudiants en sciences sociales sont donc aussi peu aimés qu'à Lyon où on cache la misère sur le campus de Bron. Coline (étudiante français en histoire et sciences-politiques) supporte mal cette nouvelle injustice ! Elle n'a pas non plus pu choisir son emploi du temps sur mesure, ici les étudiants en droit ont l'air privilégiés.


Ainsi je commence mon année d'étude au Paraguay, je me plais énormément ici. Ce pays n'est malheureusement pas assez connu du reste du monde !


mercredi 12 août 2015

Week-end à Paraguari

08/08/2015 - 09/08/2015
Coline, Haku, Jérôme, Maria Emilia et moi.

À l'hôtel :
Paraguari est une petite ville située à 72 km d'Asunción et au beau milieu de la végétation.
Haku nous a proposé de passer un week-end nature tout en dormant dans une cabane. Nous avons donc fais les courses avant de partir, un repas nous coûte environ 3 € (nourriture, fruits pour le dessert et bières) pour vous situer au niveau des tarifs et du coût de la vie ici.
Je me réjouis de cette escapade !

Trajets de bus :
Aujourd'hui cela fait un mois que je suis arrivée à Asunción ! Et cela veut malheureusement dire qu'il ne me reste plus que 11 mois ici...
Nous sommes partis de l'hôtel 30 mn en retard évidemment, heure paraguayenne oblige ! Il n'y a rien a signaler durant le trajet de bus jusqu'au terminal car le bus de ville était neuf, c'est-à-dire qu'il coûte 1 000 guaranies de plus (un peu moins de 20 centimes d'euros) mais il est climatisé, les portes sont fermées et les sièges confortables. Il y a même une télé qui passe des caméras cachés ou d'autres bêtises communes à toutes les télévisions du monde.
Par contre, le bus qui nous a emmené jusqu'à Paraguari était un bus de ville, vieux, sans clim, toutes portes ouvertes, deux sièges faisaient la taille d'un siège et demi, sans oublier les fameux vendeurs ambulants... Et c'est parti pour 72 km et 2 heures et demi de folie, le tout pour 1,50 € !



Enfin arrivés à Paraguari :
Paraguari est une petite ville où tout est plus cher car c'est l'étape incontournable avant d'arriver à la réserve, nous avons donc pris un bus dans un chaleur étouffante et des conditions peu agréables.
Chose extraordinaire, sur le chemin nous avons vu des montagnes ! Enfin, c'était plutôt des collines mais dans un pays comme le Paraguay, c'est plutôt rare !



Samedi - arrivée au Quincho MBatovi :
Le lieu où nous avons dormi est extraordinaire, plongé au milieu de la végétation, sans wifi ni commerces à moins de 9 km. Alors évidemment il y avait des insectes telle l'énorme sauterelle / cigale posée sur le sol de notre chambre, prête à chanter toute la nuit.
Notre cabane comportait une suite parentale et un dortoir de 4 lits, juste devant nous disposions d'un frigo, d'une grande table pour se sustenter et le plus important... d'un endroit pour faire les asados ( = barbecues typiques d'ici) ! Ayant achetés de la Bife de Chorizo (qui n'a aucun rapport avec le chorizo d'Espagne) et une autre viande, nous nous sommes régalés d'Asado préparés par Haku !
Nous avons donc pris nos quartiers et profité de ce lieu proche de rien et au milieu de la forêt. Puis le soir nous avons mangé un délicieux asado accompagné d'une salade de tomates, de concombres et de bières (pour changer). Le propriétaire de ces cabanes, né au Paraguay d'un père russe, était un anthropologue ayant publié un livre sur les guaranies, peuple très ancien du Paraguay.



Dimanche - balade en forêt :
Un personne travaillant à la cabane nous a proposé de nous guider dans la forêt qui entourait notre lieu de résidence temporaire. Malgré le réveil pour partir tôt en "randonnée", nous nous sommes levés à 8h et avons donc démarré notre découverte de la forêt un peu plus tard que prévu. Un couple de paraguayens d'Asunción nous a accompagné tandis que Jérôme et Maria Emilia ont poursuivi leur nuit de sommeil.
Au final la randonnée était plus une balade, le guide était en tong ! Nous nous sommes promenés dans la forêt jusqu'à arriver aux autres cabanes près d'un cours d'eau formant un bassin, un peu comme une piscine naturelle mais avec des petits poissons dans l'eau.





Départ :
Avant de partir, Maria Emilia nous a cuisiné un succulent poulet avec seulement des oignons, quelques carottes et des tomates. Pour accompagner ce poulet tendre et juteux j'ai fait du riz à la sauce "crème - curry".
Nous avons voulu partir le plus tard possible de cet endroit magnifique mais le dernier bus pour Paraguari passe à 16h, nous avons préféré prendre un taxi à 20h.
Nous voilà donc à 6 dans le taxi en comptant le chauffeur ! Comme dirait Jérôme : "ça c'est rock'n roll !"
Ensuite nous avons attendu une éternité le bus à Paraguari pour Asunción. Et quand il est enfin passé, nous avons presque regretté qu'il soit arrivé. Le bus était certes luxueux mais il n'y avait pas de place du tout, même debout. J'étais sur les premières marches avec Maria Emilia quand le chauffeur a démarré... sans nos 3 autres amis ! J'ai vite crié "estamos un grupo !" pour signifier au chauffeur qu'on partait à 5 ou qu'on ne partait pas.
Au final le trafic était bien plus fluide qu'à l'aller, nous avons donc passé 1h30 debout ou assis dans l'allée du bus, collés les uns aux autres... Puis nous sommes rentrés tard à Asunción.


Les photos de ce week-end nature sont par ici :
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/WeekEndEnForet?authuser=0&feat=directlink


Retour à Asunción

23/07/2015

Retrouvailles avec les copains
Thibault et Claire que j'ai rencontré à Buenos Aires m'attendaient à l'auberge quand je suis rentré de mon périple. Les deux amis devaient passer une nuit à Asunción mais ils s'y sont senti tellement bien qu'ils sont resté une semaine.
Leur départ a chevauché l'arrivée d'Heli à Asunción, une étape dans son roadtrip de 5 semaines pour me rendre visite.
En fin de compte, je n'ai pas eu le temps de déprimer du fait de mon retour à Asunción. J'ai passé une super semaine en compagnie de mes nouveaux amis français, au programme il y a eu la visite du centre ville, des découvertes culinaires, un peu de sortie et beaucoup de chill !




La música en la calle
Les dimanches soirs à Asunción ne sont pas les veilles de lundi européennes !
En centre-ville, un groupe de musique joue du rock à plein tube jusqu'à environ 22-23 heures puis tout le monde (y compris le groupe) se déplacent dans un bar branché d'Asunción : le Poniente. Les jeunes paraguayen(ne)s, quasiment invisibles la semaine, se donnent rendez-vous le dimanche soir pour faire la fête et commencer la semaine en beauté (et surtout fatigués).


Le quartier de San Jeronimo
Le dernier jour de Thibault et Claire, qui fut donc le premier d'Heli, nous nous sommes rendu à San Jeronimo. Ce petit barrio au nord-ouest d'Asunción vaut le détour grâce à ses édifices colorés et son mirador surplombant le Rio Paraguay et donnant une vue imprenable sur la ville d'Asunción. Deux jeunes du quartier nous ont fait visiter ce quartier qu'ils ont dans la peau. Au sens propre du terme... ils chérissent ce lieu où ils ont grandi jusqu'à se le faire tatouer sur le torse, juste à côté de Jésus portant la couronne d'épines.
Nous avons bu une bière sur la terrasse du mirador au coucher du soleil tout en essayant d'en apprendre un peu plus sur ces jeunes. C'est une des meilleures expériences qu'il m'est été donné de vivre à Asunción jusqu'à maintenant que de discuter avec des "locaux" qui n'ont pas eu la chance de naître dans les beaux quartiers d'Asunción.


Mes camarades d'échange universitaire
Lundi 27 juillet, censé être le premier jour des cours, j'ai rencontré Coline à l'université. Cette étudiante de 20 ans en histoire et sciences-politique descendait de l'avion et n'avait pas prévu d'endroit pour dormir. Ni une, ni deux, je l'emmène donc à ma super auberge !
Ensuite j'ai rencontré Louise, 20 ans et étudiante en science du langage et philosophie qui réside dans une maison remplie d'étudiants étrangers.
Malheureusement nous nous entendons toutes parfaitement bien. Moi qui ne voulais pas parler avec mes camarades de Lyon 2 pour baigner dans l'espagnol...
Coline étant resté au Jardin, ma première auberge et seconde maison, nous passons beaucoup de temps ensemble mais promis dans 1 mois ou 2 nous parlerons espagnol ensemble !



Je vous laisse regarder les photos sur Picasa :
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/RetourAAsuncion?authuser=0&feat=directlink




jeudi 6 août 2015

Montevideo


  • 21/07/2015 - 22/07/2015 : troisième et dernière étape

Une ville parmi tant d'autres.

J'aimerai vous conter la beauté de la Rambla sur laquelle nous nous sommes baladé tout en longeant le Rio del Plata (le Fleuve d'Argent) qui rencontre déjà l'océan...
J'aimerai pouvoir vous dire que certaines plages de sable de Montevideo sont très belles.
Que d'autres m'ont fait penser à l'Ecosse avec leurs touffes d'herbe verte au milieu des rochers.
J'aimerai souligner que cette ville est le siège d'une importante institution du Mercosur, un genre de Bruxelles sud-américain.
Ou même préciser que son stade de foot, le plus vieux du pays, est celui où un match officiel s'est déroulé pour la première fois (dans le monde entier il me semble).
J'aimerai également décrire avec entrain les nombreux parcs qui amènent de la verdure dans cette capitale.
Et surtout j'aimerai pouvoir vous dire que la vieille ville est incontournable, aussi jolie que celle d'Annecy ou de Lyon.



Malheureusement, Montevideo m'a paru trop citadine, ressemblant à n'importe quelle grande ville de n'importe quel pays ou continent.
À côté de Colonia, ville typique que j'ai vraiment adoré, la capitale de l'Uruguay ressemblait excessivement à une métropole européenne à mon goût. L'authentique n'était pas au rendez-vous...

Cependant ce n'est que mon sentiment et je vous laisse juger par vous-même.
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/Montevideo?authuser=0&feat=directlink

Ensuite il était déjà l'heure de mon retour. J'ai donc dit au revoir à Cristina. ma compagne de voyage qui m'a énormément appris sur l'art des roadtrip en sac à dos. Puis j'ai pris un bus qui m'a ramené à Asunción en 22 heures...


dimanche 26 juillet 2015

Colonia del sacramento


  • 19/07/2015 - 20/07/2015 : deuxième étape

Cristina, Eli et moi avons pris le Coloniaexpress pour traverser le Rio del Plata de Buenos Aires à Colonia del Sacramento. Après 2h de bateau nous sommes arrivées dans cette petite ville d'Uruguay en milieu de soirée, nous avons posé nos affaires à l'auberge puis nous sommes parti à la recherche de nourriture typique, comme à chaque fois ! C'est comme ça que nous avons atterri à la Parrillada la Amistad pour manger un chivitos. À notre arrivée, le restaurant était vide à l'exception d'un homme seul au bar et du patron âgé d'au moins 70 ans. Sa cuisine sentait celle de ma mémé... Peut-être un signe que je ne suis pas si seule à l'autre bout du monde.

Composition du chivito :
- frites
- laitue
- tomates
- salade russe
- viande
- bacon
- jambon (oui oui du bacon ET du jambon)
- fromage
- œuf au plat
ça doit être très calorique mais c'était surtout très bon !

L'auberge était sympa mais sans plus... Nous y avons rencontré une brésilienne de Porto Alegre, Paula. Le lendemain nous avons visité la ville, le tour est vite fait mais j'ai adoré !
Si je devais choisir un seul mot pour décrire Colonia del Sacramento ce serait : tranquillité !

Il y a seulement un petit centre-ville au bord du fleuve d'argent avec un phare et quelques restaurants.
Juste avant d'aller prendre de nouveau le bus pour atterrir à Montevideo, nous nous sommes dirigées vers la plage pour admirer le coucher de soleil en compagnie d'une bouteille de vin blanc. C'était magnifique (et l'alcool n'y était pour rien).



Encore une fois, je vous laisse regarder les photos
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/ColoniaDelSacramento?authuser=0&feat=directlink



Buenos Aires

  • 16/07/2015 - 19/07/2015 : première étape


Cristina et moi sommes donc parties pour cette semaine de voyage.

Le trajet de bus jusqu'au terminal de bus à Asunción fut une vraie aventure. Toutes portes ouvertes, des vendeurs du marché de la zone 4 d'Asunción montaient en marche pour nous proposer leurs produits. Ainsi, si jamais vous avez un petite faim, vous pouvez y acheter des chipas ou encore des barres de chocolat. Si vous avez besoin d'écouteurs ou de chargeur, pas de panique, vous pouvez vous en procurez dans le bus ! Et le plus étrange : si jamais vous vous demandiez où acheter des rasoirs jetables ou même un tournevis, vous n'avez qu'à prendre le bus à Asunción !!! Plus besoin de supermarché.
Les routes enlevant encore au confort médiocre du trajet et le chauffeur manquant de percuter le véhicule de devant à chaque freinage, nous avons passé 30 mn assez étranges dans cet engin !
Arrivées au terminal nous avons acheté de quoi nous nourrir et nous hydrater pendant 18h.
Le bus est bien plus confortable que l'avion, il est possible d'étendre ses jambes, de baisser presque complètement son siège et la nourriture est meilleure également. Par contre ils sont complètement malade avec l'air conditionné ! J'ai eu froid tout le trajet !



Une fois à Buenos Aires, nous avons repris un bus pour aller à l'hôtel. N'ayant pas trouvé l'endroit pour acheter les tickets de bus, le chauffeur nous a laissé voyager gratuitement, chose impensable en France !
Nous avons rencontré Eli une française (parisienne !) qui voyage seule pour la première fois. Nous étions donc 3 à voyager jusqu'à Montevideo et Eli va sûrement venir me voir à Asunción !
Nous avons aussi rencontré deux autres français, des meilleurs amis, qui font un roadtrip de 3 à 6 semaines et on s'est retrouvé à mon retour à Asunción : Claire et Thibault.

Anecdote
Claire et Thibault sont tombés dans la même chambre qu'un anglais et une hawaïenne qui s'appréciaient fortement, la nuit a donc été longue pour eux ! C'est aussi ça la joie des dortoirs !

 L'endroit où on dormait était vraiment génial. Les auberges de jeunesse ressemblent à ça : une dizaine de personnes de 5 ou 6 nationalités différentes buvant l'apéro autour d'une grande table. Ensuite, un autrichien dormant dans la chambre de Cristina avait une amie qui vivait à BA et qui fêtait son anniversaire. Nous voilà donc partis faire la fête chez une parfaite inconnue dans un appartement chic de BA !


Sans transition, une petite liste des choses à voir ou à faire à BA :

  • Près de l'hôtel se trouvait un banc sur lequel sont assis Mafalda et ses amis. Célèbres personnages créés par Joaquin Salvador Lavado.
  • Le Caminito est un quartier aux bâtiments colorés, avec un petit marché et plein de restaurants ! J'ai adoré les couleurs vives et l'ambiance festive.
  • Quelques rues plus loin se trouve la Boca et le célèbre stade de football de la Bombonera. Célèbre car le club des Boca Juniors était celui de... Diego Maradona !
  • Ensuite, nous nous sommes baladées dans un parc au milieu de BA, un véritable havre de paix !
  • L'obélisque de BA est, paraît-il, comme la Tour Eiffel pour les parisiens.
  • Elle se situe sur la plus large avenue du monde, l'avenida 9 de Julio.
  • Nous sommes ensuite passé devant la Casa Rosada près de la Place de l'Indépendance. Le Palais Rose, autrement dit le palais présidentiel, est immense.
  • Nous avons continué notre visite en nous baladant au Cimetière de Recoleta. C'est assez étrange de visiter un cimetière mais les sépultures sont des œuvres d'art et la plus célèbre est celle d'Eva Perón ou Evita, actrice et femme politique argentine.
  • Le soir, notre repas typique de BA a été de la viande (rouge) et du vin (rouge). Et pour finir ce repas en beauté, je me suis évidemment gavé de dulce de leche.
  • Le dernier jour, nous sommes allés à la feria de San Telmo, un immense marché qui s'étend sur plusieurs rues.
En résumé, Buenos Aires est très très européenne sauf au niveau de la circulation, les voitures ne s'arrêtent pas pour laisser traverser les piétons (comme à Asunción).

C'est dur de vous retranscrire tout mon voyage, surtout une semaine après donc je vais laisser les photos parler d'elles-même.

Copiez et collez le lien =>
https://picasaweb.google.com/101785653578820488971/BuenosAires?authuser=0&feat=directlink


mardi 14 juillet 2015

Après la pluie vient le beau temps...

Aujourd'hui est un grand jour !

Je pensais me reposer, lire un peu, appeler ma famille et mes ami(e)s sur Skype..
Mais au petit-déjeuner, trois femmes sont arrivées à l'auberge pour y passer la nuit, du moins c'est ce que je pensais. Parmi ces nouvelles arrivantes, Cristina, une portugaise de 32 ans qui voyage seule pour ses vacances et qui parle un peu français. Nous avons commencé à discuter et je lui expliquais que j'avais un peu peur de visiter la ville seule quand elle me proposa de m'accompagner pour me montrer ce qu'elle avait visité dans la matinée. J'ai ainsi pu prendre mes repères et connaître un peu mieux ma ville d'adoption (1 an suffira au Paraguay pour m'adopter !).

En discutant, elle me parlant un peu français et moi lui répondant en espagnol, elle m'a tout de suite proposé de l'accompagner pour les dernières étapes de son voyage : Buenos Aires (Argentine) et Montevideo (Uruguay).
Ni une, ni deux, j'ai réglé mes 3 nuits et en ai annulé quelques autres pour profiter de mes vacances ici avant de commencer les cours au début du mois d'août.
José nous a donc emmené au terminal de bus pour que j'achète mes billets et...
VAMOS !
Ensuite nous avons mangé dans un restaurant où ils servent des picadas (une sorte de tapas paraguayennes). Pour 7 € j'ai mangé bien plus qu'à ma faim (et pourtant je n'avais qu'un petit-déjeuner dans le ventre), j'ai bu une pinte de bière et acheté une petite bouteille d'eau.
Il y avait de la viande bien évidemment (carne de vaca siempre), du mandioca (manioc, oui nous sommes à Koh Lanta) qui ressemble un peu à des patates quand il est crocante, des mini chipas avec du fromage, des empanadas à la viande et la galette (qui n'en est pas une) était au fromage.

Ce premier roadtrip (que j'attendais avec impatience) fera donc l'objet d'un prochain article. Nous partons demain à 16h (heure locale) pour arriver à Buenos Aires jeudi en fin de matinée puis nous prendrons un bateau pour l'Uruguay et je repartirai seule en bus de Montevideo le 22 juillet pour arriver le 23 à Asunción (José, toujours aussi gentil, m'a proposé de venir me chercher au terminal parce que c'est à 1h de bus de mon hôtel, je suis donc rassurée).
En attendant, je vous poste quelques photos prises aujourd'hui.

La visite rapide d'Asunción, le beau temps n'étant pas au rendez-vous, je n'ai pas pris beaucoup de photos.




El mate
Le Tereré est la boisson traditionnelle du Paraguay. Absolument tout le monde boit ça ici ! On met des herbes dans un récipient spécial (ici en bois mais souvent en métal argenté) auquel on ajoute de l'eau très froide à mesure qu'on boit (et pas besoin de laisser infuser). En été, c'est le meilleur moyen de supporter la chaleur !
Ce que j'ai goûté est du Mate parce que l'eau ajoutée est chaude, un peu comme du thé mais très très fort. La paille en métal se termine avec une sorte de filtre pour les herbes. On m'a dit que le Tereré et le Mate donnaient faim, j'ai donc un peu peur que les herbes soient un sorte de drogue. Soit disant (je dis bien soit disant) que ça ne provoque aucun effet sur le cerveau et la conscience.
Affaire à suivre...




Picadas

Cristina, José et moi (bière à la main évidemment)

Les premiers moments de déprime

Dimanche et lundi matin : déprime.
Comment vais-je tenir une année dans ce pays si différent du mien !
Heureusement, grâce à internet, Whatsapp, Facebook et Skype, il est très facile de contacter mes proches vivant à l'autre bout du monde.

J'ai quand même goûté quelque chose de très typique ici : una chipa. Il est difficile pour moi de décrire le goût de la chipa, c'est une sorte de bagel très consistant (rien qu'en le tenant il est lourd). A ce qu'il paraît, c'est meilleur chaud mais froid c'est déjà très bon, il y a des graines dans la pâte qui transmettent leur goût à la chipa (malheureusement je ne saurais pas nommer ces graines).


Una chipa



J'aimerais parler maintenant d'une personne qui m'aide énormément depuis que j'ai été acceptée par l'Université au Paraguay.
José Francisco est un étudiant de l'Université Catholique qui a effectué un échange à Lyon pendant 6 mois. Nous correspondons depuis environ 1 mois par whatsapp et il me donne beaucoup d'informations précieuses ! Lorsque j'ai un petit coup de blues, José Francisco me rassure en m'expliquant la manière de vivre des gens ici et en partageant son expérience à Lyon en tant qu'étudiant étranger. Il est donc venu me chercher hier pour me faire visiter Asunción et que je me situe un peu mieux dans la ville.
Nous sommes allé à l'université près de la Costarena où c'est la période des examens jusqu'à fin juillet. J'ai donc appris que les étudiants doivent se vêtir de manière très classe au moment de passer leurs examens, les hommes sont en costume et les femmes en tailleur ou en pantalon foncé avec des talons. Mais pas de panique, le reste du temps les étudiants sont habillés normalement.
Ensuite, José Francisco a voulu m'emmener au zoo sans savoir que j'avais très envie d'y aller (mon amour pour les animaux oblige). Malheureusement, le zoo ferme à 16h et il était 17h30 (donc la nuit tombait). Le zoo est situé dans un très grand parc, près d'un musée d'histoire naturelle, je pense que nous y retournerons un autre jour.
C'est comme ça que nous avons atterri dans un bar. Etant donné qu'il y avait une promotion, nous n'avions pas d'autre choix que de prendre 2 bouteilles de bière ! Et à 5 € les 2 litres d'Heineken dans un bar du centre-ville, je pense que la cuite est plutôt bon marché au Paraguay.

Salud !



Aujourd'hui il y a une nouvelle arrivante très mignonne et surtout très douce à l'auberge, je vous poste sa photo.
Elle se nomme Negrita (son propriétaire a beaucoup d'humour).



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